SPEED VISION

Communication des associations de patients : soigner la société

Anne Buisson

www.afa.asso.fr

9 mn

Directrice Adjointe de l’association de patients AFA (Association François Aupetit)

      Vidéo réalisée par Thomas Gouritin, Tomg Conseil

On s’intéresse au comportement des patients, mais s’intéresse-t-on à celui de la société face à la maladie ?

Et si c’était le comportement de la société qu’il fallait changer face à la maladie ? Celui des employeurs par exemple, ou même celui de tout un chacun. Combien de malades sont contris dans leurs solitudes sans pouvoir parler de leur maladie, y compris au sein de leur propre famille ? N’est ce pas la société qui devrait s’adapter aux malades et non le contraire ? L’anomalie, ce n’est pas la maladie, c’est le regard que la société porte sur la maladie. La communication santé devrait toujours avoir cet objectif de déplacer le regard. Et si on souhaite que le malade se sente acteur, il faudra d’abord que la société elle-même le regarde non seulement avec bienveillance, mais aussi avec toute l’admiration qu’il mérite au regard de toutes les compétences, connaissances, stratégies qu’il a à déployer tous les jours plus que personne pour se maintenir en vie et pas en survie.

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Anne Buisson
Anne BuissonDirectrice Adjointe de l'AFA (Association François Aupetit)

Richesse, partage et liberté de ton, voilà ce que j’ai aimé cette année au festival de la communication santé. En somme, c’est un peu le « Cannes de la santé » sans le bling-bling. 

Immergée comme modératrice dans les forums de patients atteints de maladie de Crohn et de rectocolite hémorragique dès le début des années 2000, son parcours a débuté au sein de l’association François Aupetit (afa) comme écoutante puis responsable de la communication. Une communication qui doit servir avec justesse la cause et la reconnaissance des malades et des maladies. En 2013 elle devient également responsable de la recherche et des affaires médicales avec mission d’intégrer au plus près du clinicien, du chercheur, du promoteur, le patient comme vecteur de connaissances et générateur d’idées. Actuellement directrice adjointe, ses préoccupations restent les mêmes : rien sur les patients, sans les patients.